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N°27 – avril 2022

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Tribune
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Motion adoptée par la 70esection du CNU

Éditorial

Ainsi que nous l’avions annoncé dans l’appel à contribution que nous avons lancé l’an dernier, ce numéro 27 est consacré en partie à un dossier dont le titre était alors : Schreber, un cas d’école de la psychanalyse instructif pour l’éducation et la formation. Ce dossier – devenu À propos du « cas Schreber » – a été coordonné par Dominique Méloni, Claudine Blanchard-Laville et moi-même.

L’ouvrage Mémoires d’un névropathe que Daniel Paul Schreber a publié en 1903 a fait l’objet de multiples analyses à la suite de celle de Freud. Or, la particularité du contexte éducatif dans lequel D. P. Schreber a grandi reste peu étudiée à ce jour. C’est pourquoi nous avions invité les contributeurs à reprendre ce cas inépuisable en se centrant sur des questions relatives à l’éducation et à la formation. Il s’agissait de tenter de revisiter de façon inédite l’histoire de D. P. Schreber en explorant la question des liens entre la réalité éducative externe et la réalité interne, par exemple en considérant l’implication psychique de la spécificité de l’éducation reçue. En même temps, en mettant à l’honneur une étude de cas, nous proposions d’ouvrir une réflexion épistémologique sur les apports de ce type d’étude dans le champ de l’éducation et de la formation.

La situation sanitaire de cet hiver n’ayant pas permis à tous les auteurs de finaliser leur proposition avant la date limite pour une parution prévue en ce mois d’avril 2022, des articles de ce dossier seront également publiés dans le prochain numéro. Pour ce numéro 27, à la suite d’une introduction proposée par Dominique Méloni – intitulée Le « cas Schreber », source d’inspiration pour la psychanalyse et pour l’éducation – trois contributions ont été retenues.

La première – intitulée Un dialogue délirant entre père et fils. Fantasmes pédophiles et meurtriers chez le Dr Schreber – est présentée par Florian Houssier et Simruy Ikiz. Ces auteurs mettent l’accent sur trois axes principaux issus du matériel éducatif et relationnel entre le Dr Schreber – médecin et conférencier très connu pour ses méthodes éducatives pour le moins strictes envers les enfants – et son fils. Après avoir reconstitué le parcours de vie de D. P. Schreber et rappelé les principaux éléments cliniques de son histoire, ils analysent la conflictualité entre le corps « réel » et le corps fantasmé de l’enfant ainsi que le fantasme d’emprise pédophile sous-tendu par le désir infanticide de son père. Ils terminent cette exploration en soulignant un des éléments les moins analysés du corpus de ce cas : l’adolescence en impasse de D. P. Schreber, associée à une entrave du travail psychique du féminin.

Avec Du père éducateur au pire : le cas Schreber, Mélinda Marx, Quentin Dumoulin et Jean-Luc Gaspard explorent le rôle à accorder au père « éducateur » dans ses fonctions de transmission. Pour cela, en reprenant le parcours singulier de D. P. Schreber dont le père avait une solide réputation en tant que médecin orthopédiste avec ses travaux sur la gymnastique thérapeutique, ils posent la question des incidences que peut avoir au plan subjectif une éducation dont les méthodes recourent à la force et à la violence envers l’enfant. Leur relecture des Mémoires d’un névropathe s’appuie, entre autres, sur celles de Freud et de Lacan, complétées de leurs apports concernant le « père de la horde » pour l’un et « le père réel » pour l’autre. Ce qui les amène à considérer à quel point la figure du père, en lien avec les institutions (famille, école, …), joue un rôle déterminant dans le destin des liens entre désir de savoir et désir d’apprendre.

S’interrogeant sur l’utilisation de l’étude de cas comme méthode pédagogique dans la formation des étudiants – dans La mise au travail du « cas Schreber » dans un dispositif de formation à l’approche clinique en sciences de l’éducation –, Gabriela Patiño-Lakatos et Rachel Colombe rendent compte d’une expérience de mise au travail du cas Schreber dans le cadre d’un cours de Psychologie de l’éducation d’orientation psychanalytique avec des étudiants de deuxième année en licence de sciences de l’éducation et de la formation. Elles s’appuient dans leur démarche sur la lecture du cas Schreber proposée par Maud Mannoni en lien avec l’analyse qu’elle fait aussi de la situation de Franz Kafka. Elles questionnent alors l’investissement psychique du cas par les étudiants et s’interrogent sur les apports de cette étude de cas pour encourager une position réflexive sur le lien éducatif et ses enjeux psychiques.

Trois articles de recherches suivent ce dossier. Dans le premier, intitulé Le désir de savoir fait penser. Le cas du petit Hans, Julia Maria Borges Anacleto et Léandro de Lajonquière affirment que l’idée que la pensée est un dérivé du développement de l’intelligence comprise comme une capacité innée d’adaptation à l’environnement physique et/ou social de l’organisme humain est une idée hégémonique dans le domaine pédagogique qui conduit les professionnels intéressés aux transformations de la pensée chez l’enfant à se limiter à la vérification d’un programme évolutif considéré comme naturel et normal. Afin de questionner cette idée, les auteurs revisitent le cas clinique freudien du Petit Hans et sa relecture opérée par Lacan afin de mettre en évidence l’importance de l’angoisse de castration dans « le penser ». En ce sens, ils proposent de considérer les formulations des enfants comme le résultat d’un parcours signifiant, opérateur de la pensée, pris dans la dialectique entre demande d’amour et désir de savoir.

La période de pandémie ayant contraint Malika Boutrand à poursuivre à distance l’accompagnement de professionnel·le·s dans l’analyse de leurs pratiques, elle s’est interrogée sur les effets de l’utilisation de la visioconférence dans le dispositif clinique qu’elle voulait soutenir. Son article intitulé Effets de la visioconférence dans un dispositif clinique d’analyse des pratiques professionnelles lui permet de présenter le protocole et le style d’animation qu’elle a construits ainsi que le contexte institutionnel et le public auquel s’adresse l’analyse des pratiques qu’elle propose, celui des Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap. L’analyse de quelques moments de situations issues de sa pratique avec eux lui permet de mettre en lumière certains effets de l’utilisation de la visioconférence dans son dispositif et dans sa manière de soutenir sa posture clinique d’animatrice. Afin de mieux percevoir une partie des processus inconscients à l’œuvre sur le plan groupal dans une classe institutionnalisée, Arnaud Dubois et Marc Guignard formulent de nouvelles hypothèses concernant les fonctions du Conseil comme institution de la pédagogie institutionnelle. Ils s’appuient pour cela sur les notions de « fonction alpha », telle que pensée par W. R. Bion, et sur son prolongement par la notion de « fonction gamma » ou « fonction groupe » proposée par Francesco Corrao puis Claudio Neri, notions qu’ils mettent à l’épreuve dans le commentaire d’une monographie. Leur article Pédagogie institutionnelle et approche groupale : la fonction gamma dans les institutions propose en même temps une synthèse des travaux de recherche en éducation et formation mobilisant les travaux de W. R. Bion sur l’appareil à penser. Les auteurs avancent enfin que les institutions de la pédagogie institutionnelle favoriseraient l’exercice d’une « fonction groupe » dans les classes, analogue à la fonction gamma dans les groupes thérapeutiques.

Après ces articles de recherche, les lecteurs trouveront un très large écho de l’entretien qu’Antoine Kattar et Arnaud Dubois ont mené avec Florian Houssier dans le cadre des rencontres périodiquement organisées par l’association Cliopsy. Celle-ci s’est déroulée en juin 2021 en présence d’une douzaine de personnes (masquées) et a été suivie par près de quatre-vingt personnes via un lien électronique. Après avoir évoqué les grandes étapes de sa vie professionnelle et la manière dont elles avaient orienté sa réflexion et ses choix épistémologiques, Florian Houssier a indiqué comment ses recherches l’avaient amené à considérer à quel point Freud pouvait être regardé comme le premier psychopédagogue. C’est ainsi qu’il s’intéresse à l’école de Hietzing dont il ignorait l’existence, ce qui le conduit à un important travail sur l’adolescence en même temps qu’à la découverte du plaisir d’écrire.

Pour la rubrique « Reprises », Catherine Yelnik – aidée par Arnaud Dubois – propose la traduction d’un texte d’Édith Buxbaum intitulé : Transfert et formation de groupe chez les enfants et les adolescents. En introduction, Arnaud Dubois donne de précieux repères sur le contexte de publication de cet article.

La présentation de la thèse de Stéphanie Frigout intitulée L’institutionnalisation de la bienveillance dans le champ scolaire et ses effets de subjectivation chez les enseignants : approche clinique, puis les résumés des articles viennent clore ce numéro.

Bonne lecture,

Louis-Marie Bossard

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